La sécurité des chantiers RTE en question
Après un accident, les incidents se multiplient autour des chantiers. Hélicoptère en hélitreuillage perdant son câble, camions dangereux dégradant les routes. Valérie Rossi et Joël Bonnaffoux ont interpellé le préfet.
RTE promettait une exemplarité en termes de sécurité sur ces chantiers. On est loin du compte au dire des riverains.
Un hélicoptère perd son câble pendant un hélitreuillage.
Mercredi 5 octobre 2016, racontent des témoins : « journée hélitreuillage d’arbres coupés sur l’emplacement d’un pylône en zone inaccessible entre le hameau de Saint-Étienne et le Puy ». Nous sommes dans la commune de Châteauroux-les-Alpes. « Aux alentours de 15 heures, au moment de l’accroche d’un arbre, l’hélicoptère de RTE perd son câble »
« Mais qu’est devenue la personne dessous qui était chargée d’accrocher les arbres » s’interrogent-ils ? « Qu’en est-il de la sécurité sur les chantiers de RTE ; et si la même chose s’était produite avec un arbre au bout ? et une personne dessous ? » demandent ces personnes proches des chantiers.
Un témoin raconte qu’une branche est tombée d’un hélitreuillage à 20 mètres de son véhicule.
Des habitants de Pïbou ont photographié un véhicule tractant pour RTE une citerne sans immatriculation ni frein.
Cycliste avec un bras écrasé, camions envoyant des véhicules sur les bas-côtés, dégradations, les alertes sont sérieuses.
Cet été, un camion toupie a écrasé le bras d’un cycliste. À cette liste déjà connue, on peut ajouter murs enfoncés par d’autres camions et ne faisant pas de constats. Routes défoncées comme le rapportent ces témoins :
« L’entreprise Gaudy fait circuler une grosse pelle mécanique sur la départementale de l’embranchement du Mourrelon (pour Puy-Saint-Eusèbe au hameau l’Église) et au chemin forestier vers Puy-Sanières. Les dégradations sont importantes dues aux chenilles sur le goudron, Les habitants craignent pour leur sécurité cet hiver : « avec le gel et la neige, ce sont des gros risques dans les pentes ! »
Valérie Rossi et Michel Bonnaffoux interpellent le préfet.
Dans une lettre au préfet datée du 5 octobre 2015 les conseillers départementaux du canton de Chorges recensent les incidents créés par « des camions de matériaux lourdement chargés ou les engins du type pelle mécanique à chenilles sont peu adaptés à nos routes sinueuses au revêtement fragile ». Les intéressés rappellent au préfet qu’ils l’avaient déjà alerté sur les risques de chantiers qui vont s’intensifier.
« Nous souhaitons donc savoir quelles sont les conditions prévues dans le cadre du projet pour la remise en état des routes, à l’issue du chantier, sans bien entendu que les frais en soient supportés par la collectivité et le contribuable. » Demandent les élus.
Petite question d’AHD : les frais de remise en état des routes ont-ils étés comptabilisés dans les estimations du projet par RTE. ?
En savoir plus :
Lettre envoyée par les conseillers départementaux du canton de Chorges au préfet
Plus de 70 élus demandent l’arrêt des travaux