Quels sont les impacts sur la santé ?
A chaque rencontre avec les responsables RTE, nous avons abordé ce sujet crucial.
A chaque fois, la réponse est la même : « Il n’y aucun danger à vivre à proximité des lignes et les études le prouvent.Toutes les études montrant le contraire ne sont pas crédibles. » Il faut dire que les études montrant le contraire sont celles qui ne sont pas financées par RTE.
De nombreuses études ont été effectuées dont un grand nombre à l’étranger (et dont il n’existe pas de traduction intégrale en français).
Pour la plupart, ces études ont été financées de près ou de loin par les producteurs ou transporteurs d’électricité. C’est sur ces études que s’appuie RTE.
Heureusement, certaines études indépendantes ont été réalisées.
La plus connue est l’étude Draper, réalisée en Angleterre. Elle conclue à la dangerosité des lignes jusqu’à une distance de 600 m, en favorisant l’apparition de cancers chez les très jeunes enfants en particulier.
De nombreux organismes se sont saisis de cette problématique et prennent position régulièrement. Nous ne pouvons tous les citer mais il est important d’en mentionner certains.
A commencer par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) qui depuis 2002 à classé les rayonnements électromagnétiques basses fréquences comme potentiellement cancérigènes (catégorie 2B de la nomenclature).
Plus récemment ; la Commission Permanente de la CEE dans sa résolution 1815 en date du 27 mai 2011 émet un grand nombre de recommandations (allant toutes vers plus de précaution et plus de transparence) et assimile –« les rayonnements électromagnétiques et leurs conséquences possibles (…) à celles d’autres problèmes actuels tels, l’autorisation de la mise sur le marché des médicaments, des produits chimiques, des pesticides, des métaux lourds, ou des organismes génétiquement modifiés.
(cf. document en pièce jointe).
A la même date, l’OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques) dans un rapport intitulé « Lignes à Haute Tension et Très Haute Tension, Santé et Environnement » préconise –« que RTE ne devrait pas être seul financeur de l’expertise et de la recherche ».
Concernant les leucémies, il préconise de-« relancer la recherche (…) et en particulier, de répliquer l’étude Draper en France »
Il recommande également de –« prendre des mesures temporaires de prudence », et –« de ne pas accroitre le nombre d’enfants de 0 à 6 ans et à naitre susceptibles d’être exposés à des champs supérieurs à 0,4 micro teslas ».
Par comparaison, le nombre de personnes vivant en France et exposé à cette valeur de champ (ou supérieure ?) est estimé actuellement à 375000 par RTE.
(cf. document en pièce jointe).
Dans les semaines et les mois qui viennent, nous nous emploierons à essayer d’aller plus loin dans la recherche documentaire et la connaissance sur ce sujet.
En conclusion, nous tenons à dire, que bien qu’il ne soit pas dans nos habitudes de mettre en doute la parole de personnes compétentes, nous ne partageons absolument pas les certitudes de nos interlocuteurs RTE en la matière.
Nous n’apprécions pas non plus la manière désinvolte avec laquelle ils traitent régulièrement la question de l’impact sanitaire des lignes THT que nous assimilons à de la désinformation pure et simple.